Danniel Pennac, père et professeur, confie son rapport à la lecture. Il évoque longuement les lectures imposées à l'école.
Il tente aussi de désacraliser la lecture et de lui rendre ses lettres de noblesse, à savoir le plaisir.
Mon point de vue ...
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✔ : Un livre avec de courts chapitres. L'ensemble peut paraître décousu mais cela donne au livre quelque chose de ludique.Une écriture fluide, entraînante et parfois assez soutenue. La lecture reste quand même globalement accessible et par moment vraiment drôle !
Beaucoup de références littéraires... mais un peu trop classiques à mon goût.
à l'école mais pas que ...
Pennac propose une réflexion sur la pédagogie, inspirée de son expérience dans le secondaire. Des épisodes très intéressants.
Il est question de l'apprentissage de la lecture à l'école avec ces livres imposés, décortiqués et rarement appréciés des élèves. Il est de notoriété publique que le goût de lire apparaît partout sauf à l'école (sauf cas exceptionnels). Je suis aussi prof et cela se vérifie encore aujourd'hui, malheureusement. Les programmes, les fameux programmes... Faut voir ce que les élèves ont à lire !
Plusieurs passages désacralisent aussi l'acte de lire en lui-même ainsi que les fameux classiques.
Avoir peur de lire, c'est tellement triste d'en arriver là et les causes sont nombreuses. Peur de ne pas comprendre, de ne pas finir le livre, d'être jugé, d'être interrogé...
Il y a aussi la crainte de se plonger dans cesdits classiques qu'il faut disséquer.
Et puis, soyons honnêtes, certains classiques ne sont pas destinés à être lus par un jeune public, souvent pas assez expérimenté. J'ai étudié Madame Bovary à l'école, je n'avais rien compris et je m'en fichais vraiment. Cette femme mal mariée et tout le reste, comment pouvais-je saisir les tourments du couple et autres subtilités à seulement 15 ans !
Il y aussi la pression (involontaire) des parents qui pensent bien agir...
Les mêmes qui faisaient la lecture-gratuite et sans contrainte à leurs enfants, juste pour le plaisir de les voir s'émerveiller, de les voir demander de relire encore et toujours le même passage qu'ils finissaient par connaître par coeur, les mêmes qui des années plus tard leur demandent de reformuler telles ou telles idées de l'auteur, de définir ceci ou cela, d'exprimer leur pensée profonde sur tel sujet et qui parfois laissent échapper des réflexions peu engageantes.
lire pour le plaisir ...
J'ai apprécié lire les différents comportements du lecteur. Les mordus et les plus réticents. Il déculpabilise les uns et les autres. Il avance des idées avec lesquelles je suis d'accord. Des idées audacieuses, pleines de bon sens et de vérités.
Pennac revient donc aux fondamentaux. La lecture pour le plaisir. La lecture sans contrainte.
Il propose de lire à voix-haute, de sauter des pages (il donne l'exemple de Moby Dick et des descriptions à n'en plus finir sur les techniques de chasse à la baleine. Pour la petite histoire, j'ai aussi sauté tout ce passage quand je l'ai lu ^^ ) et bien d'autres choses qu'il qualifie comme étant les droits imprescriptibles du lecteur (voir l'image ci-dessous).
C'est un livre qui décomplexe, qui relativise et qui fait beaucoup de bien.
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❌ : Une écriture soutenue puis m'a quand même obligée de temps en temps à relire la phrase pour en comprendre le sens. Certaines sont très longues.
Pennac se limite à parler de romans. J'aurais aimé lire que le lecteur peut aussi trouver son bonheur avec d'autres supports tels que la bd, le magazine...
